
Il y a peu de temps je discutais des désagréments du post-accouchement avec Monsieur.F et il m’a dit : le blog porte bien son nom… Couches et Baskets c’était pour toi et pas pour la petite en fait. Ah Ah Ah ! Joyeux plaisantin…
Depuis l’accouchement je n’ai pas encore trouvé un point positif aux suites de couches. J’écrirais un article un peu plus tard sur mon accouchement mais pour faire simple j’ai eu droit à une belle épisiotomie. Victoire (son prénom est enfin dévoilé) a du sortir aux forceps… d’ou l’épisiotomie! Je ne saurais jamais réellement si elle a été faite par anticipation, par confort pour le gynécologue ou réelle nécessité. A vrai dire ça m’est égal les raisons car quoi qu’il en soit l’épisio est là.
C’était une petite crainte lors de ma grossesse, on a toutes peur d’accoucher par césarienne en urgence, d’avoir une épisiotomie, une déchirure ou autre. Mais le fait est que l’on ne maitrise rien.
Mon accouchement n’a pas du tout été horrible mais il a été juste long, 11h de travail à partir du déclenchement pour être exacte. A partir de la dilatation complète bébé était là dans les 20 à 30 minutes mais elle a été sortie aux forceps, d’ou l’épisiotomie.
Après quelques recherches c’est compliqué d’utiliser les forceps sans épisiotomie… je n’ai juste pas souvenir que le coeur de Victoire ai été en galère ou que ça faisait 1h qu’on était là. J’ai poussé deux fois et il a été chercher ses instruments (salopiot!).
Grâce à la péridurale je n’ai rien senti, ni pendant, ni juste après l’accouchement. Attendez, ça devient rigolo après…
J’ai passé 24h quasi allongé tout le temps après l’accouchement, je ne sais pas si c’est un effet secondaire de la péridurale mais impossible de me mettre assise ou debout. Je passais de 12 à 6 de tension en 3 secondes. Vue trouble et oreilles sifflantes, tu parles d’un retour en chambre.
Deux bonnes heures après le retour en chambre c’est là que c’est devenu sympa : la douleur de l’épisiotomie faisait son apparition !
Aujourd’hui, je vais traiter de trois sujets post-accouchement me concernant : Episiotomie, Lochies et Baby Blues.
- EPISIOTOMIE : J’ai eu beau me documenter sur le sujet pendant ma grossesse et je me disais : oooh c’est pas grave ça sera l’affaire d’une semaine ou deux (en fonction des témoignages que j’avais pu voir). Un point ou deux et HOP! ce sera un mauvais souvenir. Que nenni!!!! Un mois déjà que je me trimbale ses désagréments et une cicatrice très fragile à peine refermée. J’ai eu environ 5 bons points, c’est compliqué de vérifier là dessous exactement le nombre de point mais le gynéco n’y a pas été de main morte. Avec la bouche ça doit être les deux endroits les plus « sensibles » du corps (de mon point de vue). Je ne m’imaginais clairement pas galèrerer à ce point avec cette épisiotomie.
A J+30 j’avais encore des sensations d’inconforts, je ne pouvais pas marcher très longtemps à cause du frottement car ce n’était pas encore très bien cicatrisé. A J+5 après l’accouchement un fil a commencé à sauter, comme c’était une suture en surjet et non des points indépendants ça a commencé à « défaire » le reste. Ce qui fait que j’avais un petit « trou » au milieu de la suture (Oh JOIE!). Je l’ai faite vérifier une fois par semaine par ma sage femme mais il n’y avait rien a faire ça devait se reformer tout seul… et ça allait prendre plus de temps.
J’ai passé 10 jours à ne pas pouvoir m’assoir sur une chaise, ou marcher sans « écarter » les jambes façon démarche de chimpanzé. Au bout de 12 jours ça allait un peu mieux, je pouvais plus ou moins m’assoir sur une fesse et j’ai surtout acheté une bouée pour pouvoir m’assoir sur une chaise ou sur le canapé (glamour!).
Au final ce n’est qu’un bon mois et demi après que c’est plus ou moins devenu « comme avant ». Attention ça ne signifie pas que tout était nickel, ça a juste arrêté de devenir douloureux, c’était tout juste cicatrisé. Deux mois après je peux donc dire que c’était enfin terminé. Je ne pense pas que mon cas était si à part que ça mais ma sage-femme a confirmé que c’était quand même balèze comme cicatrice.
Ce n’est à date (deux moi et demi après) qu’un lointain souvenir mais ça restera quand même un « léger traumatisme ».
- LOCHIES : Alors là encore on est globalement prévenu mais à mon gout pas assez. Les lochies ce sont les pertes de sang post-accouchement (encore du glamour, je sais!) On a globalement ses règles le temps que l’utérus reprenne sa forme originel et se débarrasse de tous les petits (ou grands) résidus interne.
Alors là c’était globalement deux mois de règle non-stop… NON-STOP!!!
J’aurai du prendre des actions chez TIGEX avec les serviettes hygiéniques post-accouchement , obligé d’en commander tous les trois jours sur amazon. J’étais pourtant bien informée, je savais ce que c’était mais on m’avait dit une semaine ou deux max… pas deux mois (suis-je la seule dans ce cas ? je ne pense pas après un petit sondage autour de moi). Avec les lochies on est aussi obligé de parler du slip-filet (ou slip jetable) c’est aussi l’un des grands moments glamour de l’après grossesse. Il m’a fallu deux mois avant de remettre un sous-vêtement « normal ».
- BABY BLUES : On parle de baby blues pour la petite et courte dépression post-accouchement. Chute d’hormones et compagnies font que le moral n’est pas au beau fixe dans les premiers jours. Ca a été le symptôme le moins important de mon post-accouchement mais je l’ai quand même ressenti quelques jours après le retour à la maison et ça n’a heureusement pas duré longtemps.
Episiotomie + lochies + bébé est là (manque de sommeil, peur de mal faire, mise en place de l’allaitement) = HELP! Redonnez-moi ma vie d’avant!
J’ai passé une petite semaine à être envahi d’un sentiment d’impuissance, je pensais mal faire avec Victoire. J’avais un peu peur de m’en occuper du coup je laissais Monsieur.F changer les couches, faire le bain etc.
Je l’aimais très fort, ca c’est sur je en l’ai jamais rejeté mais j’étais juste perdue et ej ne savais pas comment faire. Ajoutez à ça le manque de sommeil avec les pleurs de faim toutes les 3h et vous avez une jeune maman avec un léger baby blues qui pleure sous la douche le soir sans raison mais c’est le seul moyen de décompresser et de lâcher un peu la pression. Heureusement c’est passé très rapidement et maintenant j’en rigole un peu de cet état mais sur le coup c’est assez compliqué de ne pas réellement savoir comment faire. La question qui revient c’est : pourquoi on a voulu changer sa vie d’avant ? Au final on était pas si mal et maintenant c’est le bazar on ne dort plus et on est épuisé. Période fugace mais éprouvante, merci la chute d’hormones.
J’ai un petit recul, Victoire a deux mois et demi et à date c’est un AMOUR ! Un bébé génial, qui pleure comme tous les bébés, mais sans plus. Elle ne fait pas ses nuits et se réveille encore une fois vers les 3 ou 4h du matin pour manger mais elle nous sourit énormément. On l’aime fort fort fort et heureusement que ces désagréments post-accouchement sont éphémères même si sur le coup c’est très éprouvant. J’étais très informée mais je n’était pas prête à vivre toutes ses contraintes. je trouve que l’on minimise un peu trop le post-accouchement. Alors oui, certes, tous les cas sont différents mais j’aurai aimé être mieux informée car ça nous donne l’impression de nous plaindre et d’être chochotte mais c’est clairement pas le cas.

dansmabloghouse
7 mai 2019Coucou ! Merci pour l’article ! J’ai eu une episio pour mon premier accouchement. Et comme toi j’ets scandalisé qu’on minimise autant les suites de couches. J’ai passé deux mois a souffrir, et mal zt pas pouvoir m’occuper de mon fils et de ma maison seule comme il faut. Quand j’en parlais aux copines qui ont accouché à la meme période j’avais l’impression de passer mon temps a me plaindre et d’exagerer parce qu’elles avaient l’air de pas galèrer autant (elles n’ont pas eu d’episio).
Deux ans plus tard, j’i accouché de mon deuxième en deux poussees avec un mini déchirure. Eh ben j’ai senti la difference. J’ai pu m’assoire, marcher, j’avais un peu mal mais pas besoin d’anti douleur. Les saignement en 3semaines c’était plié. Je trouve qu’on ne parlz pas assez du post accouchement et du coup quand tu galère tu passe pour une presieuse alors que… En vrai tu en chie sa race.. Lol
souvienstoiphotography
7 mai 2019Que je te comprends… Je me retrouve dans tes mots.
La sensation d’être dépassée, les douleurs intenses (déchirure pour moi) qui ne disparaissent pas, la bouée, les pleurs sous la douche, les regrets de ma vie d’avant, la culpabilité de me plaindre alors que minuscule bébé a besoin de moi et que les autres mamans ne se sont jamais plaintes… Tant et si bien que presque 3 ans plus tard je redoute un 2eme enfant. Pour plein de raisons mais notamment tous ces désagréments post-accouchement dont tu parles si bien ici.
Comme toi je trouve qu’on en parle peu. Ça doit être le secret FBI dont parle Florence Foresti pour éviter l’extinction de la race humaine 😀
Merveilleux Parents
8 mai 2019Merci pour cet article pleins de franchises et avec une parole libérée : ça fait du bien.
J’ai autour de moi plusieurs maman qui accoucheront en 2019 et qui se questionnent sur l’accouchement. Sur le blog que j’ecris, j’ai pu déjà écrire certains articles mais je recherche des témoignes comme le tien pour que les parents qui le souhaitent puissent être préparés au mieux et informés. Je n’ai pas vécu d’épisiotomie par exemple, du coup, si jamais tu es partante pour évoquer ce sujet sur mon blog en commentaire, n’hésite pas, ça pourra certainement aider des parents. De mon côté, j’ai recemment écrit un article sur les non-dits : https://wp.me/patkti-mC
DanslesyeuxdeChloe
9 mai 2019Petit article très sympa ! Pour moi c’était les tranchées … une vraie épreuve mais vite oubliée avec l’arrivée d’un bout de chou pleins d’amour !
Delphine Giummarra
9 mai 2019Bonjour, enfin un article réel. Pour mes 2 grossesses j’ai eu la chance d’avoir un accouchement rapide, sans point et pour le premier sans péridurale aussi… La péridurale du 2eme a cette était nécessaire mais bonjour les lendemains et vive l’ostéopathe… Les lochies n’ont duré « que » 3 semaines… L’allaitement une catastrophe ( je vous invite à venir lire mon article la dessus). Pas de baby blues ici… Et la fatigue des premiers mois évidement. Mon 2eme a bientôt 2 mois et j’ai droit aussi à ce biberon de 3-4h du matin…
Mum'Zelle Nat
11 mai 2019Bonjour,
J’ai accouché le 31 mars autant dire que c’est encore tout frais dans ma mémoire. C’est mon petit deuxième! Et je me suis posé la même question pourquoi avons nous voulu changé de vie ? J’ai vraiment mal vécu le baby blues, heureusement tout cela fini par passer et nous nous adaptons tous à notre nouvelle vie. Et la nature est bien faite nous oublions toute doucement les désagréments de l’accouchement.